Les Bugatti de la vente OSENAT juin 2017
Les Bugatti de la vente OSENAT juin 2017
Parmi toutes les voitures proposées à la vente ce dimanche 18 juin 2017, le record des enchères revient aux Bugatti.
Je ne parle pas de la vente de cette roue de Type 35 B, fendue donc uniquement objet de décoration, adjugée malgré tout 400 €, mais des 2 voitures.
Dans la présentation, ce sont toujours les pièces de choix qui sont mises à l’honneur. En premier plan, une Bugatti type 57 C de 1939.
Commandé en mai 1939 par G.Groslambert, stockiste Bugatti pour la Franche Comté, et garagiste à Besançon, ce cabriolet Stelvio est carrossé par Gangloff et sera le dernier à sortir des ateliers de Colmar avant la guerre.
Pour faire bref, le vendeur actuel de cette magnifique auto, alors qu’il allait acheter une Peugeot 504 TI, aperçoit la calandre de la voiture au fond du garage et consacre ses économies à son achat plutôt qu’à la Peugeot. Enfin c’est ce que Monsieur Osénat nous a raconté, car le catalogue narre une histoire un peu différente.
Au final ce sont les établissements Lecoq qui se chargeront de redonner à ce chef d’oeuvre tout son lustre d’antan.
Une première dans l’histoire des ventes OSENAT, le bénéfice de la vente sera intégralement reversé à La fondation Pierre et Marie Curie, à l’hôpital Gustave Roussy, à la fondation Lejeune et à l’association des chiens guides d’aveugles. L’annonce de ce geste soulèvera des applaudissements fournis du public de la salle des ventes. Le geste est en effet élégant.
Mise en vente à 350 K€, elle sera finalement adjugée à 1 100 000 €.
L’autre Bugatti faisait partie de la collection de Jacque Liscourt. C’est un type 44 de 1930. Carrosserie signée de la « Société anonyme des anciens établissement Alin, Lieutard & Co (Courbevoie).
Mise à prix à 100 K€ pour une adjudication à 240 K€.
Le reste de la vente sur un prochain article
Les Bugatti de la vente OSENAT juin 2017
Lac des Settons en Moto
Lac des Settons en Moto
A l’initiative d’un motard de l’usine, une ballade à moto dans le Morvan était proposée le samedi 10 juin: destination le lac des Settons. Qui pourrait résister à pareil appel? Pour ceux qui ne connaissent pas le parc naturel du Morvan, c’est un mélange d’eau, de forêts et de petites routes sinueuses et vallonnées, à faire se damner les motards!
Bref nous étions à peine moins de 20 motos au départ, tous ravis au retour par le parcours magnifique concocté par Jean Luc et Jean Marie.
Que vient faire une sortie moto sur ce site en théorie réservé aux véhicules de collection? Dans le lots de motos présentes, deux m’ont semblé justifier un petit article.
La première est cette Honda 1000 CBX. Lors d’un essai de cette machine, un journaliste a résumé son article par cette phrase: Symphonie en 6 majeur!
Présentée en 1977 et commercialisée en France mi 1978, cette machine sera la première moto à proposer une puissance qui dépasse les 100 CV (106 cv).
Le bloc moteur est incliné à 30°. Le 400 mètre est réalisé en moins de 12 secondes ! Il en sera vendu 3700 en France. Au dire des essayeurs, c’est la rigidité de la partie cycle qui prête le flanc à la critique. Mais l’ensemble reste un mythe de l’histoire de la moto. Pour en savoir plus, reportez vous à un compte rendu d’essai très complet .
Jean Marie possède cette moto depuis 1980, soit 3 ans après sa sortie. Il en est le deuxième propriétaire. Il a apporté quelques améliorations comme ce manomètre, la protection tubulaire des cylindres, et un changement des étriers de freins. 70 000 Km au compteur. Pour le reste tout est d’origine.
La deuxième machine remarquable par son âge et ses caractéristiques est la Yamaha FJ 1100 de Denis. Parmi ses concurrentes de l’époque la BMW K100 RS, La GPZ 1100 de chez Kawasaki, la GSX 1100 Suzuki…
Dévoilée en 1983, l’exemplaire de Denis date de 1984. Il la possède depuis 20 ans, mais ne l’a pas utilisée pendant les 9 dernières années. Le challenge a donc été de la remettre en état de marche pour la ballade. Soirées bien occupées en avril et mai.
Une des particularité de ce modèle, est qu’il fut mis sur le marché juste avant la loi de 1985 limitant la puissance des motos à 100 CV. D’origine la moto développe donc 125 CV, et cela se sent: le moteur a de l’allonge (bien pratique pour doubler).
La principale critique que l’on pouvait lui faire, c’était son manque de protection. Mais très vite, les accessoiristes de l’époque proposèrent des bulles plus hautes et des flancs de carénage adaptables. Denis a donc opté pour l’ajout des flanc de carénages.
En fait cette moto est une routière sportive très homogène.

La peinture avait été refaite et présente toujours très bien. Les freins sont un peu spongieux, mais des durites type aviation y remédieront rapidement.
Repas du midi à l’ombre des parasols d’un restaurant situé un peu à l’écart du Lac des Settons. A l’écart oui, mais suffisamment connu pour qu’un habitué en Lamborghini Aventador vienne y déjeuner!
Lac des Settons en Moto
Rétro mobile de Cheroy juin 2017
Rétro mobile de Cheroy juin 2017
A l’occasion du Printemps de Cheroy
Cheroy est une petite commune de 1600 habitants, située dans le Gâtinais, non loin de Sens, à la frontière de l’Yonne et du Loiret.
A l’initiative de « Chéroy Animation », pour ses 20 ans, et le jour du vide grenier, un rassemblement de véhicules anciens d’avant 1985 et une bourse de pièces détachées, se tenaient sur la place du Général de Gaulle.
En fait de bourse, je dois avouer que je n’ai rien vu. Par contre deux balades, une le matin et l’autre en début d’après midi, étaient proposées pour quelques euros, plaque de rallye comprise. A noter à ce propos, que ma plaque me fut volée dans la voiture restée ouverte, et que l’organisateur me l’a remplacée gracieusement.
Comme le vide grenier et l’exposition duraient la journée, de la restauration buvette était disponible sur place.
Mais il n’y a pas de fête de village sans bal et musique. Ces deux charmantes personnes de l’association Domomusic89, contribuaient à l’ambiance sympathique en interprétant des chansons de variété. Sur la page Facebook de l’association, vous trouverez des extraits filmés.
Pas non plus de Lotus Elan à l’horizon, mais plusieurs coccinelles et autres combi VW.
Certaines voitures exposées ne respectaient pas la limite d’âge, comme cette Jeep Grandin Dallas de 1992. Si l’exemplaire ici présent date d’après 1985, le modèle est quant à lui sorti en 1981. Pour tout connaître sur cette jeep à la Française, rendez vous sur le site du club Dallas.
Nous avons déjà rencontré des Panther. Pour tout connaître sur ces voiture typiquement britanniques, ou vous remettre en mémoire les modèles, rendez vous sur le « Panther car club LTD »site du Club
Parmi les Citroën 2cv présentes, celle présentée ci dessous est l’interprétation personnelle de son propriétaire, personnage haut en couleur et membre des Guimbardes Icaunaises.
La sellerie est une adaptation pour qui pense que les caoutchoucs d’origine ne supporteraient pas le poids des occupants. Confort devenu scandinave. Et les œufs dans tout cela?
Beaucoup moins commune, la voiture ornée de ce magnifique bouchon de radiateur.
La marque automobile Américaine de voitures Reo, fut fondée en 1904 dans le Michigan. Elle construisit des véhicules à moteur jusqu’en 1936.
Le nom provient des initiales de Ramson E. Olds, qui quitta Oldsmobile pour former une nouvelle société.

Tableau de bord minimaliste pour cette REO « the fifth », mais regardez bien les détails: tout est soigné.
60 ans séparent la REO de la Spitfire. Si l’évolution des voitures poursuit la même courbe, en 2050, nos voitures ne ressembleront plus du tout à ce que l’on connaît aujourd’hui.
C’est surement le moyen le plus économique de rouler en cabriolet de collection.

Quitte à sacrifier une partie de l’accès à la boite à gant, l’ajout de manomètres supplémentaires est une sage décision pour contrôler le bon fonctionnement des paramètres moteur.
Triumph TR6 à carburateur de 1976 et Gordini 1300 de 1968
Toujours chez Renault une très jolie Ondine de 1961 à coté d’une Alpine qui participera au Rallye de l’après midi.
Le circuit de la ballade de l’après midi était de 46 Km, avec une halte à mi chemin, dans le village de Piffonds, au 78 rue du chateau.
Entre le matin et l’après midi, ce sont environ 40 véhicules qui se sont inscrits sur les circuits.
Riche idée que d’avoir choisi ce lieu. Pour avoir traversé le village maintes fois, y compris à vélo, je n’avais jamais remarqué son chateau, certes peu visible de la route principale.

Ne cherchez pas d’indication « Chateau ». Il n’y en a pas. Suivez le panneau « Mairie » qui occupe la partie rénovée du bâtiment.
Le chateau qui existait au 13 ème siècle a depuis fort longtemps disparu, détruit sur l’ordre de Charles V, afin que pendant la guerre avec les Anglais, ceux ci ne puissent s’y réfugier. Après bien des péripéties, sujets de discorde entre les historiens, c’est au 15 ème siècle que le chateau fut rebâti. Pour en savoir plus, reportez vous au site du tourisme culturel dans l’Yonne.

Mazda MX5 première génération et Toyota MR (Midship Runabout) que son jeune propriétaire rénove au fil de ses moyens.
C’est la fille de l’organisateur, en casaque fluo, et une amie qui avait installé la collation, par ailleurs fort appréciée des participants, dans le parc du Chateau.
Sur le chemin du retour, visite possible de l’église de Saint Valérien, classée aux Monuments Historiques.
Mais sa spécificité est son horloge publique, visible à l’intérieur de l’église.
Rétro mobile de Cheroy juin 2017
Club Hotchkiss Rallye national 2017 dans les Vosges: L’impression et l’art en Lorraine
Club Hotchkiss Rallye National 2017 dans les Vosges: L’impression et l’art en Lorraine
Forcément, quand on parle d’impression dans les Vosges, on pense tout de suite aux imageries d’Epinal. En ce deuxième jour du rallye national du Club Hotchkiss, ce sera notre première halte.
L’imagerie d’Epinal est crée en 1796 par Jean Charles Pellerin, Cartier Dominotier de profession , c’est à dire qu’il imprimait les jeux de cartes comme les Tarots.
Par « c’est une image d’Epinal » on entends le plus souvent « c’est un cliché » mais au sens propre, il s’agit d’une image très colorée, prenant la forme d’énigme ou de devinette.
La visite débute par les deux salles qui exposent les différents types de matériels utilisés au fil de l’évolution de l’imprimerie.

le bois, le pochoir, le stéréotype, la pierre, tous ces supports d’impression sont décrits par la guide.
Le mode de rangement est adapté au produit, et sous clés: du papier à colorier pour cornet de frites à Charlie Poppins.
La Linotype est une machine de composition au plomb qui utilise un clavier alphanumérique à 90 caractères. Elle permet de produire la forme imprimante d’une ligne de texte d’un seul tenant, d’où l’étymologie, de l’anglo-américain « line o’ type ». C’est l’invention d’Ottmar Mergenthaler, horloger allemand installé en Amérique de la fin du dix neuvième.
La démonstration d’impression par pochoir semble fasciner le groupe.
Les images étaient vendues par des colporteurs, qui transportaient les échantillons à dos d’homme.
Publicités pas si naïves que cela…. Vision de la femme au foyer…
Registre différent avec cette illustration du petit Chaperon Rouge.
Mère grand, que vous avez de grands yeux,
C’est pour mieux te voir mon enfant
Mère grand que vous avez de grandes dents
C’est pour mieux te manger
Mais pas que religieux, comme l’atteste cette preuve irréfutable que nos ancêtres avaient trouvé de quoi occuper les soirées d’hiver sans télévision.

Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs, reprenez avec moi tous en cœur, pas de boogie woogie avant l’abécédaire du soir…
Mais quel est donc cette étrange chose aux airs de machine à coudre?
Elle est utilisée, comme l’illustre cette jeune apprentie, pour découper les plaques en aluminium pour pochoir.
Petit tour à la boutique (business is business) et les autos s’ébrouent. Il est temps de manger.
Une fois rassasiés les honorables membres de la confrérie Hotchkiss, prennent la route de Baccarat. On quitte les Vosges pour la Meurthe et Moselle.
Sur volonté de Louis XV, ce qui était initialement une Verrerie devient une Cristallerie dès 1817. Un des illustres et fidèles clients sera le Tsar Nicolas II. Bon clients que ces russes qui cassent leur verres après les avoir vidés! Le verre en Cristal devient à usage unique!

Voila à quoi ressemblait la manufacture . Dans le chateau (sous le reflet et juste en dessous de l’église), résidait le directeur.
Et le bâtiment existe toujours. Il abrite sur une partie du rez de chaussée, le musée. Le reste du bâtiment a vocation à recevoir et à héberger certains collaborateurs de passage à Baccarat. Je tiens à préciser que la collation d’accueil était non seulement la bienvenue, mais aussi très bonne.
Coté usine, la façade ne manque pas non plus d’allure.
Il est interdit de prendre des photos à l’intérieur du musée, donc il faudra vous contenter de cette table toute en cristal pour vous faire une idée des merveilles de savoir faire que le château renferme.

On aime ou on n’aime pas, mais il faut s’incliner devant des pièces aussi exceptionnelles. Les meilleurs ouvriers de France qui travaillent sur ces oeuvres ont tous au moins 20 à 30 ans d’expérience.
Héritage du passé, la cristallerie offre des logements à ces ouvriers. Considérant que le temps nécessaire pour former les ouvriers se compte en dizaines d’années, fidéliser les collaborateurs en leur permettant de se loger à petit prix dans un premier temps me semble une bonne idée.

D’aucun pourrait penser que c’est du paternalisme, mais en fait les ouvriers devaient être sur place pour pouvoir intervenir dès que le point de fusion du verre était atteint, donc loger dans l’enceinte de la manufacture était un plus. A l’époque on ne se déplaçait pas aussi vite et loin que maintenant.
Face au chateau, les bâtiments de l’usine. Pour des raisons de sécurité, on ne peut pas visiter les ateliers, par contre un film qui retrace les grandes étapes est proposé au musée.
Un petit tour à la boutique (certains succomberont) et il est temps de rentrer à Contrexéville.

L’ombre des arbres du parc a été appréciée des voitures et de leur occupants. Certaines voitures chauffaient un peu.
Sur le chemin du retour, le livre de route signale un monument commémorant une des plus importantes bataille de chars de la fin de la deuxième guerre mondiale. La deuxième DB du général Leclerc, appuyée par l’aviation, fera subir de lourdes pertes au 90 Panzer tout neuf de la 112 IIème Panzer brigade allemande (presque tous seront détruits). Parmi les deux Panzer retrouvés intacts, l’un est visible au musée de Saumur.
Club Hotchkiss Rallye national 2017 dans les Vosges: L’impression et l’art en Lorraine
Club Hotchkiss Rallye national 2017 dans les Vosges: passé industriel et thermalisme
Club Hotchkiss Rallye national 2017 dans les Vosges: passé industriel et thermalisme
Avant le départ et juste après le petit déjeuner, une tâche semble s’imposer: nettoyer les vitres salies la veille par les insectes. Geste futile dans la mesure ou l’aérodynamisme de nos voitures provoque la mort de centaines d’insectes, à peine la seconde vitesse enclenchée.
Pour ce qui est de la sève tombée des arbres pendant la nuit, peu seront ceux qui s’appliqueront à l’ôter avant de partir.
Autre routine, le décapotage (si madame le veut bien). Selon le modèle, la technique est différente. Ici c’est un cas un peu particulier.

Un astucieux système de fermeture éclair permet, dans une première étape, de décrocher la lunette arrière, sans la désolidariser totalement
Contrexéville n’est pas dans la partie montagneuse des Vosges, mais dans la « Vôge ». La Vôge est une zone naturelle, verte et forestière, aux reliefs peu accusés. Elle correspond approximativement au bassin versant de la Méditerranée du département des Vosges. L’occasion d’apprendre que c’est dans cette partie de la Loraine que la Saône prend sa source, à Vioménil précisément (dont les habitants sont les Viamanciliens) , au pied du Ménamont, à 405 m d’altitude. (pour mémoire Hervé Bazin y passa une partie de sa jeunesse). On est donc du coté Méditerranée de la ligne du partage des eaux.
Bref, tout cela pour dire que à Monthureux sur Saône, un peu plus loin en descendant la rivière, la Saône n’est pas grosse.

L’Hotchkiss Grégoire de Jacques et la 686 GS de Michel sur le pont des Prussiens qui enjambe la Saône.
Quand les géographes parlent de « relief peu accusé » il faut comprendre que ces gens là n’y ont jamais fait de vélo, car les routes qui permettent d’accéder à certaines rivières ressemblent quand même un peu à des routes de montagne, avec leurs virages en épingles à cheveux.

Hotchkiss cabriolet Anthéor 1951 (du nom de la commune du Var) de Serge et Catherine, auto motorisée par un six cylindres en ligne.
La Lorraine à un passé industriel fort, particulièrement en matière de textile. Qui ne se souvient pas de la société Boussac. Mais la Lorraine c’est aussi le bois et le travail du métal. On trouve donc assez souvent le long des routes, des vestiges de cette grandeur industrielle passée.
Les plus curieux s’arrêtent pour regarder, les autres passent leur chemin.
La manufacture fut construite à coté d’un petit barrage, à moins que ce soit l’inverse. Contrairement à beaucoup de régions, ici l’eau de la fontaine est potable.
Mais mieux que potable, l’eau est sous protection divine.
Pas que Bernard, pris sans doute d’un esprit de repentance soudain, a franchi en complétant son niveau d’eau.

L’eau bénite ne protègera pas cette Hotchkiss 615 des crevaisons pendant la suite du rallye : 3 crevaisons en deux jours et des chambres à air inadaptées.
Mais peu de kilomètres après l’eau bénite, alors que le livre de route n’indique rien de spécial, une file d’Hotchkiss tapisse le bord de la route. Bizarre, vous avez dit bizarre ?
Un indice supplémentaire pour qui a du sang indien dans les veines et sait donc interpréter les traces au sol.
Voila l’explication: Yves a perdu une roue. La goupille de la roue arrière gauche a cassé et, le pas de vis étant inversé de ce coté, les goujons de roues se sont desserrés.

On connaissait la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf, maintenant on a l’Hotchkiss qui se prend pour une DS en roulant sur 3 roues..
Suivre la trace faite dans l’herbe non encore fauchée, pour pister la roue, qui a dévalé le champ sur plusieurs centaines de mètres, permet de retrouver la belle.
La question est maintenant de mesurer l’étendue des dégâts.
Beaucoup de chance, si ce n’est quelques traces sur l’aile, rien n’a été abimé. La roue va donc être remontée sur place et la voiture reprendra la route. L’enjoliveur est resté sur la roue, gardant prisonniers tous les écrous et la goupille.
Peu émues par nos soucis mécaniques, et visiblement peu gênées par leur longs poils, en cette journée caniculaire, deux bêtes à cornes, ne ressemblant en rien aux races vosgiennes, paissent tranquillement au bord de la route.
Pause, cette fois ci prévue, à la manufacture de ferblanterie Royale de Bains les Bains.
Propriété de Monsieur et Madame Cornevaux (sans lien avec la photo précédente), l’endroit date de 1733 et regroupe château, chapelle, maisons d’ouvriers, halle au charbon, étamerie… L’ensemble immobilier illustre ce qu’était une manufacture au dix-huitième siècle. Elle a fonctionnée jusque dans les années 50.
Chamousette à la pâture avec ses congénères.
Deuxième soucis mécanique de la journée: une fuite dans une tubulure métallique du système de refroidissement de la toute nouvelle AM80 de Richard et Marie Pierre.

Un petit morceau de durite à eau, et le tour est joué. Le plus dur a été de trouver des colliers. Heureusement le propriétaire du domaine est lui aussi bricoleur et mécanicien. Moralité: avoir toujours des durites et des colliers dans la voiture.
Outre son passé industriel, la manufacture est aussi connue pour y avoir vu naitre Julie Victoire Daubié, journaliste et première bachelière de France. Lors de la visite, Madame Cormevaux commente les combats que ces premières femmes diplômées ont du mener pour être reconnues pour leur compétence.
Une partie des bâtiment a été transformée en gites pour curistes et touristes
Une grande partie de l’après midi est consacré aux thermes de Plombières les Bains. Une fois les voitures stationnées, c’est dans la salle à manger du Grand Hôtel que le repas de midi sera servi.

Fait du prince en charge du parking, seuls les cabriolets auront le droit de stationner devant le bâtiment des thermes.

Pour protéger les sièges du soleil brulant qui nous accompagnera tout au long de la journée, il y a la version je capote, ou la solution « pilou pilou »!!
L’extension de la salle à manger Belle Epoque est juste suffisante pour accueillir l’ensemble du groupe.
Même si les Romains avaient déjà reconnu la qualité des eaux, l’établissement thermal actuel de Plombières ne date que de Napoléon III, qui en demandera la construction après un séjour de quelques jours. La construction ne durera que 4 ans et s’achève en 1861. C’est donc dans un environnement préservé et historique que les curistes évoluent.
Les eaux sont réputées pour leur efficacité dans le traitement des troubles de l’appareil digestif et des douleurs articulaires. Aujourd’hui, elles sont aussi reconnues pour leurs effets bénéfiques dans le traitement de la maladie de Crohn et de la Fibromyalgie.
Le vaste couloir central, au style Romain, est ponctué de deux statues de muses, prêtées par le musée du Louvre..
Une partie de la décoration sera refaite en 1935 sous le contrôle des monuments historiques.
Les eaux de Plombières sont riches, entre autres, en Silice, Fluor et Calcium. Elles remontent de 1800 mètres sous terre à travers des failles dans le granit. Elles sont au départ entre 70 et 85° mais c’est par mélange avec de l’eau de source que l’on obtient la température désirée pour les soins.

L’auditoire est attentif, parfois perplexe, à moins que la digestion ne soit difficile, ou alors la déception de ne pas avoir un petit soin gratuit….
Les thermes n’étant pas sur le point de source, c’est par une galerie souterraine que l’eau y est acheminée.
Une fois les Thermes visités nous nous dirigeons vers Xertigny. Sur la route une étrange station service nous invite à faire une petite pause.

Pompes d’époque, mais le plus saisissant est à l’intérieur. Le Torpédo AM2 de 1925 n’en n’est pas revenu.
Le propriétaire des lieux collectionne les bidons d’huile. Il en a des centaines, et continue à en ajouter de nouveaux.

Comme souvent à ces époques, les publicités étaient très imagées et faisaient souvent appel à la naïveté des consommateurs.
Pour la dernière halte de la journée nous rendons visite à la maison Moine. Comme expliqué avec beaucoup d’humour de premier degré, les Moine travaillent en famille, de père en fils, parce que les Moine se reproduisent en « Couvent ».
L’exploitation agricole est très diversifiée, et le terme de « produit dérivé » sortira maintes fois de la bouche de notre guide. Le produit original que nous dégusterons est le vin de Rhubarbe. Les sols très acides du terroir se prêtent à merveille à la culture de la Rhubarbe, et d’une opportunité, le père Moine a fait avec ses fils, une véritable innovation gastronomique et une source importante de revenu pour l’exploitation.

Stationnement un peu sauvage. les plus malins rechercherons de l’ombre à l’intérieur du bâtiment agricole.
Vous seriez surpris par la difficulté à reconnaitre ces vins de rhubarbe dans une dégustation à l’aveugle. Les produits de la maison Moine sont proposés dans les plus grands hôtels restaurants de la capitale.
48 Km plus loin, et à l’issu des 191 Km du jour, nous retrouvons Contrexéville.

A l’arrivée, une pause carburant est nécessaire pour préparer avec sérénité la journée suivante. Chamousette consomme 17 litres en moyenne….
Les voitures retrouvent leur parking. Les plus courageux auront le temps de tester l’eau de la piscine avant le repas du soir. D’autres se réhydraterons.

Au premier plan à gauche, le coupé Basque 1937 de Stéphane et Hélène. La voiture a fait l’objet d’une restauration au Portugal.
Mais pendant que certains se rafraichissent, au bar ou dans la piscine, nos mécanos suiveurs, Jacky et Christian, vont aider Alain à changer son demi arbre de roue cassé pendant la journée.

Alain, en membre expérimenté avait heureusement la pièce de rechange avec lui. C’est une faiblesse bien connue des possesseurs de 4 cylindres. Le plateau sert de pont pour travailler à la bonne hauteur.
En théorie c’est simple, mais un jeu inexplicable va retarder les « anges gardiens » qui rejoindront les convives au restaurant à la nuit tombée.
Club Hotchkiss Rallye national 2017 dans les Vosges: passé industriel et thermalisme