Remontage Hotchkiss 686 S49 phase 1
Remontage Hotchkiss 686 S49 phase 1
Les personnes qui connaissent la voiture se sont le plus souvent étonnées à l’annonce de ma décision de refaire la peinture de mon Hotchkiss Gascogne de 1949. Effectivement la voiture était dans un état correct, il n’y avait pas de corrosion, mais quelques défauts m’agaçaient, et vous savez bien que, une fois que les imperfections sont identifiées, l’œil n’a de cesse de vous les rappeler.
La question était donc, soit de reprendre certaines parties, soit de repeindre l’ensemble. La peinture datait, il semblait difficile de trouver le même noir et aussi de réaliser des raccords invisibles. j’ai donc décidé de lui faire refaire une peinture complète. Soyons fou!
Bref, une fois la décision prise, c’est au garage Gouyer situé à Mamers (72) que j’ai confié l’auto. Non seulement Super Patrick, son propriétaire, est un fin connaisseur en Hotchkiss (entre autres) mais le travail de son carrossier sur des voitures bien plus prestigieuse (Bugatti, Talbot…) m’a convaincu qu’ils étaient les hommes de la situation.

A bien regarder, le carrossier a trouvé bien plus d’imperfections que je pensais. Cela me conforte dans l’idée que l’aventure n’était pas inutile.
Il ne nous a pas semblé nécessaire de mettre la tôle à nue. Un bon ponçage et une reprise des petits défauts étaient suffisants pour garantir une finition soignée et durable. Pas de maquillage, juste le nécessaire. Le juste milieu, en quelque sorte (slogan de la marque Hotchkiss).

J’avais passé une paire de journées à démonter ce qui devait l’être, dans la mesure de mes faibles compétences. C’était aussi l’occasion d’apprendre à connaitre un peu mieux la voiture.
Mais le temps des rallyes approchant, il y avait urgence à commencer le remontage.
La voiture a retrouvée sa robe de jeune mariée: teinte noire, comme à l’origine, peinture de camion pour plus de résistance dans le temps, et, bien entendu, peinture polie lustrée pour un effet parfait. 6 couches minimum pour avoir de la matière à polir. Du sérieux.

Les vitres et le parebrise ont été démontés, et donc aussi l’habillage intérieur des portières, pour assurer un fini parfait. Vous noterez que la structure des portes est en bois. La tôle recouvre l’ensemble. Heureusement le bois n’a pas besoin d’être restauré. Tout est sain.
Pour un néophyte comme moi, le chantier semble immense. Il l’est: il faut deux à trois fois plus de temps pour remonter, d’autant que, ces voitures étant faites à la main, des pièces que l’on penserait identiques sont souvent ajustées spécifiquement. C’est une fois l’ensemble remonté que l’on s’aperçoit de l’inversion.
Les deux parties du capot et la malle arrière ont été peintes séparément.
Un autre exemple d’imperfection: les joints étaient en mauvais état, avec pour effet des entrées d’eau.
Changer ce petit joint (disponible au club Hotchkiss) et remonter la vitre ont été une vraie partie de plaisir! C’est Super Patrick qui s’y est collé et les oreilles de l’ingénieur qui a imaginé le mécanisme ont du siffler!!

On comprend mieux pourquoi les voitures étaient assemblées à la main. Un raccord de peinture sera nécessaire. Rien de grave.
Le tableau de bord est en plusieurs parties: du bois et une platine de métal sur laquelle sont fixés les compteurs. L’ensemble n’était pas en mauvais état, mais le noir brillant n’était pas la couleur d’origine, pas plus que celle du cerclage intérieur du parebrise. Quant au bois, le vernis ne me plaisait guère.
Au remontage, il ne faut pas se tromper dans l’ensemble des fils nichés derrière le tableau de bord.

Cela étant au-delà de mes compétences, je laisse Patrick faire. Le fil bleu sur le bouton bleu, le fil rouge sur le bouton rouge!!
La platine noire (peinte au pinceau par un des anciens propriétaires !!!), est devenue marron tirant sur l’aubergine, comme le cerclage du parebrise.

Le remontage progresse. Tout fonctionne. On en a profité pour changer les ampoules de rétro éclairage.
J’avais confié les boiseries à un ébéniste. Des soucis récurrents de vernis l’ont obligé à reprendre l’ouvrage 4 fois. Malgré cela, le verni a encore blanchi au bout de quelques jours et donne un aspect laiteux à la planche de bord. On remonte quand même. L’ensemble en bois sera refait un peu plus tard quand l’artisan aura trouvé la cause. Je suis déçu, mais je ne baisse pas les bras. C’est dommage car le fini est très réussi avec ce vernis poli lustré.

Les barrettes en aluminium ont été décapées. Le carrossier va, comme il se doit, peindre la partie qui doit l’être dans la même teinte que la platine. Le remontage se fera plus tard.
Chaque encadrement de portière est également cerclé comme le parebrise.
Les marchepieds sont recouverts de caoutchouc. D’origine la pièce était moulée, mais à bientôt 70 ans, le caoutchouc était coupé par endroit, avec des infiltrations d’eau. Démonté, l’ensemble va être rénové, et une des pattes de support sera ressoudée

Le dessous des marchepieds sera traité au produit pour corps creux après avoir été peint. Le caoutchouc est collé et riveté au support.
A l’époque il y avait trois couleurs possibles pour les roues: Coquille d’œuf, couleur carrosserie ou rouge. les spécialistes parlent du rouge 721 Renault, ou du rouge Delage, ou de celui utilisé plus tard par Citroën pour les 2cv Charleston. Je trouvais la couleur coquille d’œuf un peu triste.
J’opte donc pour le rouge.
Pour valider la teinte, on va remonter la roue de secours avec les Jantex pour se rendre compte sur la voiture. Les marche pieds étant remontés, cela donne une idée assez juste de l’effet d’ensemble.

Le rouge est plus clair que le rouge Delage, mais je préfère. Les Jantex sont des cercles en aluminium qui viennent se fixer au bord de la jante. L’ensemble égaye un peu la robe noire et se marie bien avec le tapis rouge du Logo de 3Avs.
Le week end a été studieux, et il reste encore beaucoup de travail….. la suite le week end de Pâques.
Remontage Hotchkiss 686 S49 phase 1
Une nouvelle Hotchkiss Grégoire à restaurer
Une nouvelle Hotchkiss Grégoire à restaurer
Attention vous allez rentrer dans l’antre d’un expert Hotchkiss et surtout Grégoire!
Une explication : le N° inscrit sur les plaques de Rallyes, est le N° attribué à la voiture, suivant une logique d’ancienneté. La plus ancienne porte le N° 1.

Jacques est un fidèle membre du club Hotchkiss; il a participé à toutes les manifestations du club depuis très longtemps.
Quelle mouche l’a piqué? A son âge, racheter une Grégoire peu dorlotée depuis des années, alors que la sienne fonctionne parfaitement? La réponse est le virus, l’envie d’entreprendre un nouveau sauvetage. Il en a vu d’autres le Jacques, et se fixer des projets aide à vivre.

Le démontage de certains accessoires a débuté. La grille de calandre, n’est pas belle. Cassée, elle a été ressoudée et repeinte en gris alors qu’elle est en aluminium poli. Du travail de goret! Les chromes sont à refaire.
A en juger par les chocs divers et variés, et y compris à des endroits improbables, la vie n’a pas du être facile pour cette auto!
Pire, les alignements des portes avant, indiquent que la structure en bois a peut être travaillé. Le frère de Jacques va s’en occuper.

L’été c’est bien, l’air pénètre et rafraichit l’habitacle, mais l’hiver c’est une tout autre histoire.
Il n’y a pas non plus que de la rouille superficielle. Certains modèles Grégoire avaient une carrosserie en aluminium. Pas de chance, celle là est majoritairement en acier.
Dans l’habitacle, le velours des sièges est passé.
Mais pire qu’une usure ou qu’une décoloration, ce sont les mites qui se sont invitées à un banquet. Des petits trous, des petits trous, toujours des petits trous …
Le tableau de bord est également en métal peint. Il faudra le rafraichir.
Pour ce qui est du moteur, il n’est pas bloqué, mais il va falloir lui redonner quand même un coup de jeune. C’est un 4 cylindres à plat opposés, de 2187 cc. 1 carburateur inversé.

Vous observerez le système ingénieux de suspension. La voiture est équipée de 4 roues indépendantes.
La voiture est complète, ce qui est le principal. D’ici deux ans le plus gros sera fait.
Pour les 100 ans de la marque, en 2004, le club avait réuni 100 voitures dans la région lyonnaise.
Une nouvelle Hotchkiss Grégoire à restaurer
Rétromobile 2017 vente aux enchères Artcurial
Rétromobile 2017 vente aux enchères Artcurial
J’ai entendu certains dire qu’ils n’étaient pas allés à Rétromobile parce que tout tournait autour de l’argent. C’est vrai. On peut dire la même chose d’évènements comme Le Mans Classic ou Chantilly.
Mais ces évènements sont autant d’occasions d’approcher des voitures que l’on ne rencontre que très rarement dans les rues. C’est un peu comme aller au Louvre: les œuvres sont intouchables, au sens propre et au sens figuré, mais on veut les voir au moins une fois. Y a t il du mal à cela? C’est pour cela que j’essaye de toujours d’aller voir les véhicules proposés lors de ventes aux enchères, comme celle d’Artcurial dans le cadre de Rétromobile.
Un exemple avec cette Ferrari 166 Spyder Corsa Scaglietti de 1948. C’est une auto exceptionnelle à plus d’un titre: un historique connu, une carrosserie peu commune et un palmarès enviable auxquels s’ajoute une restauration très récente et de fort belle facture.
Elle a été vendue 2 960 400€. C’est en effet beaucoup d’argent, c’est surement démesuré, mais ils font ce qu’ils veulent de leur argent, alors concentrons nous sur la voiture. Son histoire, parfaitement connue, raconte qu’elle a remporté de nombreuses courses et qu’elle a été modifiée au fil de son existence: re alésage du moteur pour passer de 2litres à 2,34 litres, chassis raccourci et renforcé, changement de la face avant en 1951…
Même punition pour cette Dino Berlinetta Spéciale de 1965 carrossée par Pininfarina. Première Ferrari à moteur central, c’est une voiture intouchable depuis le début. Pour tout dire elle est mise en vente par le musée du Mans (A.C.O.) qui va se recentrer sur les voitures ayant contribué à l’écriture de l’histoire des 24 heures du Mans.
Il lui manque de nombreuses pièces comme la distribution, l’embrayage et le contenu de la boite de vitesse. C’est donc un prototype non roulant qui sera malgré tout vendu 4 390 400€. A ce niveau de transaction, plus rien ne m’étonne.
La Lamborghini Miura SV qui suit est l’une des 19 construites avec carter séparé, mais l’une des deux seulement livrées en Europe avec à la fois le carter séparé et la climatisation. Les autres étaient destinées au marché américain.
Un V12 de 350 Cv en position arrière transversale, un châssis plateforme signé Giampallo Dallara, une ligne basse jamais vue auparavant et les meilleures performances sur route pour l’époque ont laissé la concurrence loin derrière.
L’estimation se situait dans une fourchette de 2 200 000 à 2 600 000 €. Elle sera vendue pour ==>
2 388 400 € frais compris.
Nous n’allons pas ici parcourir le catalogue de la vente, mais mettre en lumière certaines autos qui ont retenu mon attention comme cette Cadillac cabriolet de 1953 série 62 appartenant à notre Johnny National.
Lors d’une balade sur Sunset boulevard, Johnny aperçoit la voiture chez un marchand. Il l’achète 70 000 USD et repart à son volant. La voiture tombe rapidement en panne et JH la confie à Boyd Coddington, figure connue du « hot rodding », pour un projet de transformation radicale. Voila le résultat: moteur de Corvette 502 (V8), châssis renforcé, et intérieur sur mesure.

Bleu cobalt avec des flammes de fantôme. (Gost Flames). Peinture très discrète!! 400 heures de travail pour la réalisation de ce custum. Système audio moderne et performant.
Johnny récupère la voiture en 2010 et roulera avec à Los Angeles. Ce que l’histoire ne dit pas c’est pourquoi elle est en vente maintenant!
Elle sera vendue 270 000 €. Il est probable que c’est la relation avec Johnny qui justifie ce montant. Aux USA, ou notre rocker national n’est pas connu, il en aurait sans doute obtenu beaucoup moins.
Changement de style avec cette Renault 5 Turbo groupe 4 de 1982. Ce sera la dernière groupe 4 avant l’avènement du groupe B. Accessoirement c’est celle que Jean Ragnotti pilotait au rallye de Côte d’Ivoire en 1982! Elle lui appartient toujours et c’est lui qui la vend. La voiture n’ira pas plus loin que la deuxième étape au cours de laquelle Ragnotti et Andrué sortiront de la route après avoir décollé sur une bosse. La voiture,réparée, sera offerte à Jeannot pour ses 50 ans, en 1984.
Elle sera vendue 321 840 € frais compris.

Modèle usine et non clients: échangeur air / eau Chausson, plateau sonde d’une Porsche 928, turbo et sortie d’échappement spécifiques, carter sec, pédaliers spécifiques avec maitres cylindres doubles, amortisseurs De Carbon et caisse renforcée.
Avec la Citroën DS Concorde que voici, on change de monde. Livrée neuve, en avril 1962, par la carrosserie Chapron, et construite sur la base d’une DS cabriolet, elle sera préalablement exposée au salon de Genève en mars 1962. C’est le propriétaire actuel, un collectionneur allemand, qui la fera restaurer. La voiture fait partie des 37 ou 38 exemplaires de coupé Concorde fabriqués. Elle fait partie des raretés.
Estimée entre 100 et 150 K€, elle sera adjugée, frais compris, à 157 344€.
Peu mise en valeur sur l’espace Artcurial, parce que reléguée en bordure de l’espace, cette jolie Alfa 1900 C super sprint de 1956.
Dans la présentation des véhicules, la maison Artcurial a globalement deux axes: soit elle mise sur le côté unique de la voiture en insistant sur son histoire et les propriétaires, parfois connus, qui l’ont possédé, soit comme c’est le cas ici, la maison de vente décrit, à grands renforts de détails, tous les travaux de restauration réalisés. C’est ici le cas. la voiture a été restaurée en Belgique. Estimée entre 200 et 250 K€, l’enchère a été enlevée à 214 560€ frais compris.
Dans la famille DS, vous avez ici un exemple que les années ont abimé. Mise en circulation le 30 avril 1965, cette voiture a été immobilisée pendant plus de 40 ans à la suite d’un accident. C’est donc une sortie de grange.
Pudiquement Artcurial la présente comme un beau projet de restauration. Oui mais non. Regardez attentivement les photos qui suivent.

Une seule photo prise de face illustre le catalogue de la vente. Il fallait donc se déplacer pour voir l’étendue des dégâts!
Pour information une autre DS cabriolet, mais elle en fort bel état, s’est vendue 161 K€.
Dans la famille sortie de grange, une Delahaye 235 coach Chapron. Peut être la reconnaissez-vous, elle faisait partie de la collection Roger Baillon, proposée à la vente en février 2015.
Laissez moi pousser un coup de gueule !
La voiture a été vendue en février 2015 69 136 € frais compris. OK, je vous l’accorde, c’est un véhicule rare, mais l’acheteur de 2015 n’a, semble-t-il, rien fait depuis.
Elle a été revendue deux ans plus tard, 83 440€……..

En 2015, la maison Artcurial faisait l’article en développant des arguments sur l’état de la voiture et le fait qu’elle soit presque complete.

Ne pouvant pas la proposer deux fois avec les mêmes arguments, c’est sur son coté rare que Artcurial insiste cette fois ci.
Nous avions la 2cv, les Italiens avaient la Fiat 500. Attention, nous avons affaire à une voiture très spéciale. Le collectionneur Italien qui la possédait a donné une Fiat 500 à chacun de ses enfants. Mieux, il a appliqué, nous dit-on, la méthode Vicarage, à savoir une personnalisation, amélioration et modernisation. Elle n’a donc plus rien de très original, mais est devenue une petite classique luxueuse.
Encore plus folle, l’enchère de cette Charleston.
Elle totalise moins de 100 Km. C’est un concessionnaire Citroën qui l’acheta lors des dernier exemplaires produits, mais pas pour la faire rouler. C’est donc une voiture quasi neuve et à ce titre totalement exceptionnelle. Cela justifie t il pour autant le prix de 53 640 € ? Je vous laisse juge.

Bien que produite en 1990, la voiture ne sera immatriculée qu’en 1992 afin de ne pas être impactée par la nouvelle réglementation des pots catalytiques.
Il y avait trois Citroën 2cv à la vente. La seconde est un modèle AZ de 1956. Préparée afin de participer à des Rallyes régionaux de l’époque, (phares Equilux, anti brouillard Cibié, jantes renforcées d’utilitaires, lecteur de cartes, lave glace mécanique, tubulure Speed, carburateur de 32 et plaque de protection sous le moteur). Les cercles blancs peints sur les portières seraient plus ou moins d’origine.
La voiture, nous dit on, était connue de spécialistes 2cv. Bref tous les ingrédients étaient réunis pour faire monter les prix. Objectif réussi: estimée entre 15 et 20 K€, elle s’est vendue à 32 184€ frais compris.

69 Km au compteur depuis la restauration. Si cela a eu un impact sur le prix, faut il la faire rouler ou la laisser dans un garage?
La troisième, une Dolly de 1990 qui appartenait au même propriétaire que la Charleston, avec seulement 90 Km au compteur, s’est vendue 42 912€.
Il aurait été construit 3600 exemplaires de ce tracteur Porsche diesel super export 329.
Porsche proposa entre 1934, année de création du dessin initial et des 3 prototypes, et 1963 année de fin de la production, des modèles équipés de 1 à 3 cylindres. Le 329 est un trois cylindres qui développe 35 Cv.
Livré en Allemagne puis exporté en Yougoslavie puis en Croatie, ce tracteur a été restauré.
Estimé entre 20 et 30 K€, il a été adjugé à 44 104 € frais compris.
Un tracteur Lamborghini DL 25 N de 1954, restauré, a été vendu 35 760 € frais compris.
Mais toute les voitures exposées n’avaient pas été vendues lors des enchères. Mais des vendeurs étaient présent pour rattraper ce qui pouvait l’être. La raison du capot ouvert de cette Ferrari 250 GTE série 2 de 1962, est qu’un possible client semblait intéressé.
Produite à plus d’un millier d’exemplaires, elle était le premier coupé de la marque à offrir 4 places.
La voiture présentée a commencé sa carrière en Suisse, pour ensuite être exportée aux US ou elle vécut de l’Illinois à la Floride. Retour en Europe pour rejoindre une collection Roumaine avant d’intégrer l’Allemagne.
A ces ventes, on trouve souvent tous les véhicules issus d’une collection privée. Ce De Dion Bouton de 1901 faisait partie de la collection Hervé et Martine Ogliastro. Interrogé sur le pourquoi de cette vente, Hervé Ogliastro explique qu’il ne conserve que 5 voitures pour se simplifier la vie et pouvoir toutes les faires rouler.
Ceci dit, cette auto est éligible au Londres-Brighton. Elle a été adjugé 107 289 €.
Sur les 10 véhicules de la collection de Hervé et Martine Ogliastro, neuf seront vendus. Le seul non adjugé est cette pourtant magnifique Delahaye 135 Chassis court de 1936. L’estimation se situait dans une fourchette de 1 200 000 à 1 800 000€.
Passons à ce que l’Amérique proposait de mieux dans les années 30: Une Packard 734 Speedster de 1930. On estime la production totale de ce modèle à 116 exemplaires, sur une seule année de fabrication.
Voiture de luxe destinée à luter contre les Cadillac et autres, elle est équipée d’un 8 cylindres en ligne de 6,3 litres. Elle ne sera pas vendue pendant les enchères, alors qu’elle avait été estimée entre 350 et 450 K€.
La parure de cette pourtant rarissime Breguet électrique ne peut lutter avec la précédente Packard. Mais comme le physique ne l’emporte pas toujours, cette petite voiture, née après guerre de la reconversion d’un constructeurs d’avions, est intéressante à plus d’un titre: tout d’abord il n’en existerait que 4 exemplaires dont celle ci. En plus elle provient d’un descendant de Breguet.
Le moteur est un Paris Rhône alimenté par 6 batteries. Estimée entre 40 et 60 K€, elle a été adjugée à 41 720 € frais compris.
Le société SOLYTO (Société Lyonnaise de Tôlerie) propose cet utilitaire à trois roues dans les années 50. Il en sera produit 4 000 entre 1952 et 1974. Mise en avant très minimale sur le show room et dans le catalogue de la vente, ce petit triporteur ne sera pas vendu. Rapport de cause à effet ou simplement mauvais choix de l’évènement pour un produit comme celui la?
Pourtant la place disponible à l’arrière du véhicule en fait un beau petit utilitaire citadin.
Jamais deux sans trois véhicules anachroniques, avec ce « Schnellaster » 800S de chez DKW. Pas plus tard que cet après midi, l’ami d’un ami nous disait qu’il avait un faible pour les moteurs deux temps. Eh bien en voici un!
Fondée en 1917 par un allemand d’origine Danoise, Jörgen Skafte Rasmussen, DKW signifiait à l’origine : « Dampf-Kraft-Wagen » (« véhicules mus par la vapeur ») fut rapidement popularisé sous le slogan : « Das kleine Wunder » (« La petite merveille »).
La petite merveille sera vendue 11 920 €. Du travail de restauration en perspective.

Ce petit minibus, complètement dans son jus et fabriqué sous licence en Espagne, est motorisé par un bi cylindres 2 temps de 688 cc. Il peut accueillir sept personnes.
Grand écart et nous revoilà en face à une Delage de 1937, D6 60 sport biplace.
Cette voiture a une histoire peu banale: à l’origine c’était un coach qui sera acheté par l’AGACI (Association Générale Automobile des Coureurs Indépendants) et transformé par le carrossier René Dhoëdt en biplace sport telle que vous la voyez aujourd’hui, pour un faire une voiture d’entrainement sur le circuit de Montlhéry. Mise en retraite au début des années 60, elle restera 37 ans dans une grange pour ne revoir le jour qu’en 2003.
Elle sera vendue 61 984 € frais compris.
L’ historique de cette 11 B cabriolet de 1938, n’est pas totalement connu, mais on sait que l’auto a fait un passage par les USA, en Pennsylvanie
Il y avait deux LOLA proposées à la vente. Aucune ne sera vendue pendant les enchères.
Celle en premier plan est une T70 MKII de 1966. Livrée aux US, elle fit une brève carrière sur les circuits américains. Remise en état après un début d’incendie, elle n’a depuis participé qu’à des courses historiques.
La deuxième LOLA jaune, est aussi une T70 mais MKIII Groupe 4 de 1969. Elle terminera troisième aux 24 heures du Mans de 1969, pilotée par le pilote Australien Paul Hawkins. Celui ci trouvera la mort dans un accident lors du Tourist Trophy, sur le circuit d’Oulton Park en Angleterre. Il avait 31 ans!
L’épave, remisée en Ecosse, ne sera restaurée qu’à partir de 2007. La voiture possède son attestation de conformité FIA.
La voiture bleue n° 34 est une MARCH 84 G de l’équipe sud-africaine « Kreepy Krauly » groupe C de 1984, à moteur Porsche 956. Elle sera vendue 357 600€.

On oublie parfois que le sport Automobile était très dangereux, et l’est toujours malgré le renforcement de règles de sécurité.
Rétromobile 2017 vente aux enchères Artcurial
Bourse Auto Moto Sandillon
Bourse Auto Moto Sandillon
C’est sous un soleil généreux et non planifié par les services météo, que s’est déroulée la bourse d’échange de Sandillon (Loiret), à l’initiative du club local « Solex et Cyclo Anciens Sandillonnais ».
Cette bourse m’a semblée orientée 2 roues plutôt que 4 roues.
Pour me contredire il y avait un boursier spécialisé dans les phares anciens. Curieusement le reportage de FR3 région a également photographié cet étal!
A l’intérieur de la salle des fêtes, quelques stands et de belles allées
Dans les stands, deux collectionneurs locaux, écrivains à leurs heures: Jacques Paquereau et Gerard Veignal. Jacques est de Saint Denis en Val et Gerard de La Ferté Saint Aubin. Chacun a écrit un ouvrage édité par Itinéraires éditions. En point commun: Ce sont des Hotchkiss qui font les couvertures.
Gérard est un passionné collectionneur qui a réuni ses voitures dans un musée privé « La grange Rétro ».

Un récapitulatif de l’histoire des véhicules collectionnés au fil des années par Gérard dans son musée de la Ferté St Aubin.
Jacques est le spécialiste des voitures de l’ingénieur Grégoire. C’est aussi un fin connaisseur des Amilcar. Il est bien entendu membre du club Hotchkiss. Son ouvrage très original est consacré aux publicités Hotchkiss.
La salle hébergeait son lot de marchands de miniatures mais proposait aussi quelques cyclomoteurs à la vente: Un Solex noir à 800€, un Peugeot 102 à 400€ ou un Malanca.
Bien mise en valeur sur la scène de la salle, une jolie collection de moyens de locomotion à deux roues, dont une draisienne de 1817.
Triporteur de la marque Larribe.

Larribe est une marque confidentielle. Si le nom vous dit quelque chose, votre mémoire fait référence à Daniel Larribe qui fut otage au Niger.
Vélo intéressant que ce Peugeot équipé d’un moteur auxiliaire A.B.G. La société A.B.G. était la réunion des sociétés ARIES, La Bougie BG et de la SFEDR. A.B.G. fut le plus grand constructeur français de moteurs auxiliaires ainsi que le troisième constructeur de cyclomoteurs de la fin de la Seconde Guerre mondiale à la fin des années 1960. N’ayant de cesse de vouloir concurrencer la célèbre Mobylette de Motobécane et l’intouchable VéloSolex de la SACEM, A.B.G. devint aussi le motoriste VAP à la réputation européenne qui équipera les cyclomoteurs et vélomoteurs de très nombreux assembleurs.
Cyclolux modèle H51. Le moteur est un 49 cc 2 temps qui développe 1CV. Saviez vous qu’au début des années 50 un tour de France des vélos équipés d’un moteur auxiliaire avait été organisé et suscité la polémique en comparaison avec le tour de France cycliste ?
Si vous voulez en savoir plus, allez sur le site de « La Mémoire du Cycle ».
Un petit stand rigolo qui exposait un moteur Stirling, ou moteur à énergie externe. Pour tout savoir sur cette invention écossaise de 1816, allez sur le site qui lui est dédié. Sachez simplement que cette invention a été utilisée dans les mines pour évacuer l’eau des galeries.
Bourse Auto Moto Sandillon
Megazelles, Gazelles ou limaces?
Megazelles, Gazelles ou limaces?
Vous êtes en droit de penser que ce titre est une curieuse introduction. De quoi parle t on? on parle d’auto motivation dans les moments difficiles.
Puisque je perçois toujours une forme d’incompréhension, reprenons depuis le début.
Barbara Bonnion et Delphine Tabart sont deux jeunes femmes qui à l’issue d’un week end entre filles, se sont lancées un défi: participer au Rallye Aïcha des Gazelles au Maroc.
Pour passer de l’idée à la réalité, il aura fallu un an. Un an de recherche de financement, un an de relations publiques, un an de préparation physique et mentale, un an de formation parce que se déplacer dans le désert diffère quelque peu d’un trajet boulot dodo. Des articles précédents en ont déjà fait état.
L’épreuve débutera le 17 mars 2017 et se terminera le premier avril. Pour les remercier et leur donner les dernieres informations , nos deux Gazelles Gâtinaises réunissaient hier soir les sponsors.
Humour ou coincidence, c’est dans les locaux du club Montargois, « La cage aux Folles » que se tenait le rendez vous.

Devant un tel projet, je ne jurerais pas que des proches n’ont pas pensé l’espace d’un instant que Barbara et Delphine étaient un peu folles ….
Discours et projection d’un film sur le déroulement de l’épreuve, mais surtout relations publiques étaient à l’ordre du jour.
Mais l’attention de tous se porte sur la voiture: un Nissan Patrol GR loué par SSP véhicules.
Comme toujours on soulève le capot pour voir le bloc. A ce stade, un soucis technique est venu quelque peu gâcher l’ambiance: La batterie. Elle se décharge, ou ne se recharge pas, avec pour conséquence: le 4X4 ne démarre plus. SSP va devoir intervenir rapidement.
En attendant, Barbara, d’un doigt magistral, localise, devant le groupe silencieux et admiratif, les différents organes et récite les contrôles à faire tous les matins avant le départ.
A l’intérieur, une fois l’escalade de l’engin réalisé (les plus audacieux se sont vite rendu compte que l’absence de marchepieds nécessitait de bien tirer sur les bras pour se hisser) les postes de pilotage et de co pilotage ne ressemblent pas du tout à l’intérieur feutré d’une limousine de luxe. Ici tout est fonctionnel, métal et plastique. La couleur était au choix pour autant que ce soit gris.
Pour revenir au titre de l’article, les filles, avec humour, ont inscrit leur cri de guerre sur une des barres de renfort.

Limace dans le désert? sur une feuille de salade volante peut être? Idée pour le prochain tome d’ Iznogoud? La limace enfin Calife ou Iznogoud et les 40 limaces ?
Saviez vous que dans le désert Marocain, le soleil tape fort? Astuce pour s’en protéger tout en conservant une bonne vision dans le rétroviseur. On jugera de l’efficacité de la protection à la couleur de la peau de nos drôles de dames.
Caméra pour rapporter des images inoubliables
Objet indispensable: la boussole.
Les sièges ont beau être des Recaro, ces Dames ont ajoutées des petits coussins accessoires pour ajuster la position.
A l’arrière du cockpit, c’est un peu le bazar. Enfin cela ressemble à du bazar, mais au premier coup de frein tout va se caller.
Le loueur a dit: « On ne monte pas sur le capot ! » Il y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes!
Alors il faut se contenter du seuil des portières. Essaouira, c’est encore loin?
Attention le sourire cache un certain niveau de stress. C’est normal. une fois la course partie, elles seront dans l’action et uniquement dans l’action. Considérant le sérieux mis dans la préparation, je n’ai pas de doute sur le plaisir qu’elles vont prendre.
Parlons maintenant du plus important: le menu!!
Vendredi 17/03: Vérifications techniques et administratives -Nice
Samedi 18/03: Départ officiel de Nice à 15H
Dimanche 19/03 à Mardi 21/03 : Transfert vers le Maroc (Nice-Perpignan-Barcelone)
Mardi 21/03: Vérifications techniques et administratives à Tanger – Maroc
Mercredi 22/03: Prologue (Erfoud)
Jeudi 23/03 au Jeudi 30/03 : 8 Etapes dont 2 «marathons»
Vendredi 31/03: Transfert vers Essaouira
Samedi 01/04: Arrivée officielle –Remise des prix & Gala
Lundi 03/04 au Mercredi 05/04 : Retour par bateau Tanger- Barcelone
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Megazelles, Gazelles ou limaces?
Exposition Lucas Huni à Rétromobile 2017
Exposition Lucas Huni à Rétromobile 2017
Dans le LVA N° 1755 il est écrit que l’exposition Huni est une des plus belles de ce Rétromobile 2017. Je suis d’accord avec ce commentaire: des autos exceptionnelles, tant par leur rareté que par leur état proche de la perfection, trônaient sur l’espace Lucas Huni, négociant basé à Zurich. Rêve pour le public. Pour information, les voitures exposées n’étaient pas à vendre. Elles appartiennent à des collections privées.
Peu de diversité de marques: cette année c’était Bugatti et Bentley et uniquement Bugatti et Bentley.
Pour commencer, faut il refaire l’histoire de cette type 57 Atlante ? Mythe, chef d’oeuvre, monument de l’histoire automobile …. on ne tarit pas d’éloge sur cette formidable auto dont seuls trois exemplaires seraient encore en circulation. Le S signifie surbaissée. L’assemblage est réalisé par rivetage.
Attention les amateurs de potins mondains vont être servis: cette auto a une histoire quelque peu mouvementée: Propriété de René Chatard qui, bien qu’amateur de Bugatti et pilote à ses heures, utilisait dit on ses automobiles comme outil de conquête…féminine. La voiture était immatriculée au nom de Béatrice Schneider, une de ses maitresses, (pour être cachée de son épouse).En 1955, c’est accompagné d’une autre amie, qu’il rencontre malencontreusement un train, en traversant un passage à niveau non gardé, près de Gien, et trouve la mort. C’est benêt et vous admettrez que pour ce qui est de la discretion, ce ne fut pas brillant!
Mise sous scellés par la SNCF pendant près de 10 ans, période mise à profit par la légitime et la maitresse pour s’affronter, l’auto est récupérée par Paul André Berson, reconstruite en utilisant les pièces intactes puis cédée à Nicholas Seydoux en 1977, mais sans lui vendre les pièces endommagés et le moteur d’origine. Mr Berson entreprend alors de construire une réplique de l’Atlantic avec les restes. De son côté, Nicholas Seydoux (Films Gaumont) peu satisfait de l’état de son Atlantic, la fait restaurer, dans les ateliers Lecoq.
En 2006, 57473 quitte la collection Seydoux pour intégrer celle d’un collectionneur européen, qui, désireux de lui rendre plus de lustre encore, la fait à nouveau restaurer chez Paul Russel (le restaurateur de l’Atlantic de Ralph Lauren). Les pièces d’origine délaissées par Berson dans les années 60 et certaines parties de la réplique mise en pièce pour l’occasion sont réutilisées. Il n’y a donc plus qu’une seule 57473 aujourd’hui, qui a retrouvé sa livrée grise de 1955. J’espère que vous avez suivi!!!
Pour info c’est Paul Andre Berson qui a déposé la marque BNC, et devinez quoi, il l’a fait à Montargis!!
Une autre voiture exceptionnelle: actuellement propriété d’un collectionneur américain discret, cette 57 Atlante a fait l’objet d’une profonde restauration ce qui fait dire à certains que c’est la plus belle existant à ce jour….
- Deux portes et 4 places sous l’appellation Ventoux
- Quatre portes et 4 places sous l’appellation Galibier
- Deux portes convertibles sous l’appellation Stelvio
- Deux portes Coupé 2 places sous l’appellation Atlante (ou Atlantic) et reconnaissable à son style « Art déco »
Par rapport à la 57473, l’empâtement est plus long et donc l’arrière plus profilé

Au regard de l’état du siège conducteur, la voiture ne doit pas être beaucoup utilisée. Ceci dit, considérant sa valeur marchande, je n’en suis pas étonné.
De droite à gauche, un type 55 Jean Bugatti Roadster de 1933. A la demande de clients qui voulaient une synthèse entre performances et élégance, le constructeur proposait un modèle qui est en fait proche d’un type 51 avec une caisse basse et une absence de portes (juste une échancrure). La voiture exposée est présentée comme une des plus authentiques car non restaurée si ce n’est la peinture et la sellerie.
La bleu est un type 43 grand prix. Ici encore Bugatti a mis le moteur 8 cylindres de la 35B dans une élégante carrosserie 4 places. C’était une des premières voitures à atteindre sur route les 180 Km/h !!!! Certains l’ont utilisée en compétition.

Type 55 roadster de 1933 et type 43 grand sport de 1927 et type 22 Brescia de 1920 16 soupapes longue queue.
Cette Brescia, est équipée d’un 4 cylindres de 1453 cc 16 soupapes. Une fois livrée neuve à Londres, une partie de son histoire n’est pas totalement connue. Des recherches sont toujours en cours. Elle aussi a fait l’objet d’une restauration.
La type 59 Grand prix serait selon certains la plus belle voiture de Grand Prix du fait, certes de sa ligne, mais aussi des détails esthétiques apportés comme le chassis perforé ou ses roues type « corde à piano ». Si les résultats de cette auto ne furent pas à la hauteur des attentes, ce serait à cause des budgets illimités que l’Etat Allemand accordait sur la même période aux Mercedes. Le principal pilote d’usine fut René Dreyfus.
La Bugatti type 54 est la plus puissante des Bugatti de course. Son 8 cylindres de 4,9 litres développe 300 Cv. Revers de la médaille, la voiture avait la réputation d’être incontrôlable et donc dangereuse.
Sur un total de 12 construites, seules 5 existent toujours, et je note qu’aucune n’est exposée dans la collection Schlumpf du Musée National de l’Automobile à Mulhouse.
Pour conclure, le modèle exposé n’a jamais participé à des courses. Son moteur avait été retiré et remonté sur une autre auto et le chassis conservé dans l’usine. Par la suite un autre moteur sera remonté.
Passons maintenant à quelques unes des Bentley, comme cette Bentley Blower GK150 coachwork Le Mans Sport. Pour résumer, Bentley était dans la course à la cylindrée. Malgré cela il lui était devenu difficile d’être compétitive.
Sir Henry Ralph Stanley Birkin, dit Tim Birkin, est un pilote automobile britannique et l’un des Bentley Boys. En 1929, il remporte les 24 Heures du Mans avec Woolf Barnato au volant d’une Bentley 6½ Litre. Son idée pour rendre les Bentley plus performantes, est de leur adjoindre un compresseur. Malgré le doute quant à cette solution de Walter Owen Bentley, le fondateur de la marque, 50 « Blower Bentley » voient le jour à des fins d’homologation.
Si les performances de la voiture sont bien réelles avec une vitesse de pointe de plus de 200 Km/h, la fiabilité n’est pas au rendez vous sur une course d’endurance comme les 24 heures du Mans.
La voiture exposée est l’une des trois construites aux spécifications du Mans, voisines de la voiture de Tim Birkin, avec entre autres choses, un réservoir de 190 litres que l’on voit bien à l’arrière.
Mais qui est donc ce Woolf Barnato? Joel Woolf Barnato surnommé « Babe », est un pilote automobile anglais et l’un des Bentley Boys. En 1926, il finance la société Bentley Motors à hauteur de 100 000 livres sterling, et en devient le chairman et le principal investisseur. Il faut dire qu’il avait hérité de mines de diamant en Afrique du sud. Avant cela il avait été le premier pilote à remporter Le Mans trois fois de suite, en 1928, 1929 et 1930.
La voiture lui sera livrée en 1931 et il l’utilisera pour son mariage et sa lune de miel.
Retour dans le monde de la compétition avec un exemplaire de la fameuse « Speed six » 6 cylindres de 6,5 litres, qui a battu la Mercedes SSK.

Les routes de l’époque étant ce qu’elles étaient, des grilles pare pierres étaient positionnées pour protéger les organes vulnérables

J’ai déjà du mal à surveiller mes maigres manomètres, alors je me demande comment ils faisaient avec ceux positionnés tout à gauche.
Rolls Royce rachètera Bentley en 1931 sans que W.O. Bentley le sache. Le projet était de construire une voiture qui allie à la fois le luxe et les qualité d’une Rolls et la sportivité des Bentley. C’est ainsi que naquit le concept de « Silent Sport Car »qui deviendra le benchmark des années 30.
W.O.Bentley commença sa carrière comme ingénieur dans le ferroviaire. Rien ne le prédisposait à gagner les 24 heures du Mans 5 fois. Entre 1921 et 1926 la marque Bentley produisit 1627 voitures équipées du moteur 3 litres 4 cylindres 16 soupapes. En voici un exemple.
Autour du moteur 3 litres, Bentley proposait 4 variantes de la voiture:
- Short standard
- Long standard avec un empâtement de 3,3 mètres
- Speed model avec un empâtement de 2,98 mètres
- Light Tourer (la version économique)
- Super sports avec un empâtement de 2,74 mètres
Le chassis HT 1637 est un chassis court Speed Model.
Exposition Lucas Huni à Rétromobile 2017
Musée de l’aventure Peugeot les après guerre
Musée de l’aventure Peugeot les après guerre
Dès l’entrée du musée de l’aventure Peugeot, le visiteur est accueilli par une Peugeot 304. Tiens me direz vous, c’est la même que celle dans laquelle roule l’animatrice des « carnets de Julie ». Et bien, vous ne croyez pas si bien dire, puisque le modèle exposé a bien été utilisé pendant quelques mois, pour le tournage de l’émission. C’est un peu comme dans la série des années 70, « les aventures de Saturnin », en ce sens qu’il avait fallu une cinquantaine de poussins pour faire la série, comme il a fallu plus d’une voiture à Julie. Mais revenons à nos moutons, ‘si j’ose dire’.
Certes dans les voitures d’après guerre exposées, le musée a décidé de s’arrêter à la série 5. Il y a cependant quelques exceptions comme cette 406 que tous les fans, et les moins fans, reconnaitront comme un des « personnages principaux du film « Taxi 2 ».
Mais si l’on revient à la chronologie, « entre les avant guerre », et les après guerre, il y a aussi celles qui ont circulées pendant la guerre, à l’instar de cette 402 limousine équipée Gazogène.
La plateforme dont est équipée cette voiture, a pour fonction de produire du gaz (monoxyde de carbone) à partir de charbon de bois. Les 35 Kgs de combustible que contient le générateur, procurent une autonomie de 80 Km, sans rechargement.
Après cette transition, nous arrivons aux voitures de la génération 3.
Vous vous souvenez que dans cette nouvelle numérotation, le premier des 3 chiffres indique le niveau de gamme, et le dernier la génération.
Nous sommes ici en présence de la 203. C’est à l’occasion du salon de Paris de 1948, que la Peugeot 203 est officiellement présentée, malgré toutes les difficultés de l’après guerre. Notons que la 202 sera présente au catalogue jusqu’en 1949, donc les deux modèles cohabiteront un peu.

Fort belle restauration pour ce cabriolet, dont vous remarquerez la calandre qui intègre les antibrouillard, particularité des cabriolets
Le cabriolet n’est disponible au catalogue qu’à partir de 1951. L’intérieur était bien en cuir.
La version coupé, est lancée au salon de 1952. Sa ligne ne suscitera pas l’enthousiasme des foules! Le pavillon haut perché en serait la cause? Je lui trouve comme un aire de ressemblance avec les profils des Peugeot CC récentes, quand le toit est en place.
Cette berline de 1949 est dans sa peinture d’origine.

Sur les 685 000 203 produites, 472 000 seront des berlines. Par déduction 31% seront des carrosseries autres.
N’oublions pas la version familiale.

Ne vous y trompez pas: En premier plan ont trouve l’ensemble mécanique sur lequel la caisse autoporteuse sera assemblée.
La voiture rendue célèbre par le lieutenant Colombo, la 403 cabriolet.

Seuls 1856 exemplaires de 403 cabriolet furent produits, ce qui est peu au regard des 1 214 000 403 fabriqués au total.
En arrière plan de la 403, vous apercevez la silhouette de cette 404 familiale. Quand j’étais enfant, un voisin avait la même (en noire). Il faut dire que la famille comptait 7 enfants! la voiture ne comptait que 7 / 8 places. Le modèle exposé date de 1964.

Prêt de 3 millions d’exemplaires seront assemblés, non seulement à Sochaux mais aussi en Afrique et en Amérique du sud.
Lancée en 1960 c’est à Pininfarina que l’on doit ces lignes tendues. La voiture sera équipée de nombreux moteurs, essence ou diesel.
Le coupé sera commercialisé en 1964. Celui ci date de 1967. Moteur 1618 cc pour 95 CV.
Le cabriolet débutera sa carrière en 1963. Dessiné aussi par Pininfarina, la carrosserie est fabriquée à Turin et l’assemblage est fait à Sochaux.
Mais comme toujours à cette époque, Peugeot est très présent sur les courses Africaines. Cela à permis à la marque au Lyon de se faire une réputation de robustesse
Deux ans après la commercialisation des 404 diesel, le modèle qui suit a été conçu pour mettre à l’honneur les capacités d’endurance et les performance du moteur diesel. 40 records internationaux seront battus sur le circuit de Montlhéry entre le 4 et le 14 juin 1965.
Parmi les records, celui des 72 heures à 161,49 K/h de moyenne!!
La 304 coupé est la voiture sur laquelle je fantasmais quand j’approchais de l’âge du permis. A l’époque elle était abordable pour un jeune. Celle ci est un modèle S de 1972. Moteur 1288 cc de 75 CV.
Tir groupé de 204 agrémenté d’une 104. la 204 sera la première traction avant de la marque. Les coupés et cabriolets sont issus du département style de Peugeot, sous la responsabilité du Jurassien Paul Bouvot.
Les 204 seront également mises au banc des tests Africain, malgré le petit moteur de 1130 cc.

Première dans sa catégorie en 1967 à l’East African safari. Première au rallye des 100 piste du Tanganyika.
Adaptation du siège pilote.
La 504 arrivera à partir de 1968. Signe de la montée en gamme de Peugeot, héritière de la 404 avec des améliorations techniques comme une suspension à 4 roues indépendantes et 4 freins à disques, il en sera produit plus de 3,7 millions dont 2,6 millions de berlines.
Mais les 504 brilleront aussi dans les rallyes Africains.
Au mains de Jean Pierre Nicolas

La voiture gagnera 3 fois le Rallye du Bandama, 2 fois le Safari rallye, 3 fois le Safari du Zaire, et deux fois le rallye de Cote d’Ivoire.
Mais revenons aux voitures de monsieur tout le monde, ou presque, avec cette 604 GTI berline de 19785.
Jacques Chirac, quand il était premier ministre, fit de ce modèle la voiture de l’état.
Si la Peugeot 205 va assurer le redressement de Peugeot, la GTI fut, bien après la golf GTI, l’exemple type des « bombinettes » des années 80. La 205 GTI sera commercialisée à 294 500 exemplaires sur 5 300 000 205.
La 205 CTI est construite sur la base moteur des premières GTI, c’est à dire avec le moteur 1600 cc de 115 cv, ou du 1900 cc. Curieusement, le poids en ordre de marche ne dépasse pas non plus la tonne (1010 Kgs). On lui reprochera son train avant « ordinaire » et son manque de rigidité.
Avec la 205 turbo 16, en rentre dans un autre monde. Produite à 200 exemplaires à des fins d’homologation de la version compétition en groupe B, on la décrit comme la version civilisée du modèle qui a gagné le championnat du monde des rallyes en 1985 et 1986. Le moteur 1775 cc développe quand même 200 cv à 6750 tours. Transmission intégrale et un poids de presque 1400 Kgs.
Effet du hazard, un article comparatif de 4 voitures, dont la 205 Turbo 16, ayant servies à homologuer les versions « bestiales » du groupe 4, vient d’être publié dans le N° 52 (mars 2017) de Classic & Sports Car. Il y est vanté son élégance et sa discrétion.
Le groupe B a vu le jour en 1982 pour disparaître en 1986, à la suite d’accidents mortels que l’on prête volontiers à la course effrénée à la puissance. La carrière de la 205 TI 16 ne s’est pas arrêtée avec la fin des groupe B. Peugeot l’adaptera aux épreuves de grands raids.
Après qu’une 205 T16 ait terminée deuxième de la montée de Pikes peak, derrière Audi, Ari Vatanen remportera la victoire avec cette 405 T16 de 520 cv.
La relève viendra un peu plus tard avec cette 206 WRC de 300 cv et la 306 Maxi, mais c’est une autre histoire.
Musée de l’aventure Peugeot les après guerre