110 ans du premier grand prix ACF juin 2016
Le dimanche 26 juin, était célébrés du coté du Mans, les 110 ans du premier Grand Prix de l’Automobile Club de France. Plus de cent véhicules anciens prirent la route sur le tracé du circuit de la Sarthe de 1906.
Lors du premier Grand Prix, 33 voitures étaient au départ et seulement 11 rallièrent l’arrivée. Ferenc Szisz au volant d’une Renault AK franchissait en tête le drapeau à damier devant Felice Nazzaro sur sa Fiat 130 HP Corsa et la Clément-Bayard 100HP d’Albert Clément.
Pour célébrer cet anniversaire, le Comité de Sauvegarde du 1er GP de l’ACF 1906 (CSGP06) et l’Automobile Club de l’Ouest proposaient, le temps d’une journée, aux collectionneurs et aux clubs de véhicules de collection à moteur, d’emprunter le tracé du Circuit de la Sarthe ACF de 1906.
A partir de 09h00, les véhicules des participants se sont élancé de l’ACO par plateaux, c’est à dire par tranche d’âge des voitures. les plus anciennes se sont élancées en premier. Déplacements prohibés entre plateaux.
Le circuit passait par des lieux emblématiques ou le Comité de sauvegarde avait parsemé des « totem » et plaques qui racontent l’histoire du circuit. Si j’ai bien compté, il y en a 20. Par exemple, juste après Saint Calais, à l’entrée de Conflans sur Anille, la plaque est dédiée à Albert Clément, fils du constructeur des Cléments Bayard. Le jeune pilote, mourut dans un accident à l’âge de 24 ans.

Le plus dure c’est de trouver les fameux TOTEMS. Un vrai jeux de piste.
Il y avait bien une Bayard, mais 10 minutes devant le peloton, c’est une Daracq qui ouvrait la route.

Loin devant les autres automobiles, cette magnifique Darracq était en tête du circuit.
Les organisateurs n’avaient pas lésinés sur l’accompagnement des « anciennes » : Le départ de chaque plateau était décalé et une voiture sécurité précédait chaque plateau. Elle jouait le rôle de « meneur d’allure » comme cela se passe lors de marathons. Une voiture balai accompagnait les derniers. Des motos complétaient le dispositif de sécurité.
J’au pu observer l’efficacité du dispositif à l’occasion de la panne d’une Renault. Sécurité avant tout. La zone est mise en sécurité, le véhicule tracté pour être stationné sur une zone de dégagement. Bravo messieurs!

C’est un soucis de magnéto qui aura été la cause de la panne. le propriétaire ne réparera pas. la voiture finira sur plateau.
Les participants conduisaient des « engins » de tous type, comme par exemple celui qui suit.

Un magnifique tricar. il en existe un modèle du même genre au musée Schlumpf de Mulhouse.
Le plus ancien véhicule que j’ai vu est ce Tricycle (ou Tricar) Léon Bollée de 1896.

A l’époque la protection du matériel n’était pas une priorité. Pas de plaque d’immatriculation mais il ne doit pas être difficile de retrouver le contrevenant.

Elle n’est pas belle la vie en léon Bollée ? regardez le sourire de la Dame et la classe de sa position!
Une survivante de la société Bayard participait aussi.

Allure paisible mais décidée. Que du bonheur.

Le sigle des Bayard. A l’époque nul besoin de conseils en communication pour trouver l’image de la marque.
Assez rapidement après avoir vu passer les ancêtres, ce sont les 3 Hotchkiss de la région qui apparaissent, avec Super Patrick et Marie Annick en chefs de file dans leur rapide « Riviera » à palmares. Ce beau cabriolet a gagné le rallye de Monté Carlo en 1939! Si vous avez conservé vos anciens n° de Rétroviseur, vous trouverez un article assez complet. Un avion je vous dis.
La petite Citroën n’a qu’à bien se tenir.

Cortège d’Hotchkiss
Il est suivi de prêt par la découvrable de Silvère et Annick, lunettes de soleil de rigueur pour garder l’anonymat! 

Cette voiture a été très largement restaurée par son propriétaire. Elle fonctionne très bien.
Dans la famille Hotchkiss, c’est le cabriolet 686 de Yves qui assure l’arrière garde. Yves à fait l’objet il y a quelques mois d’un triple article dans LVA. Il y raconte une vie entière de passion pour l’automobile.

Le club Hotchkiss était bien représenté.
C’est en suite un long cortège qui a défilé sous mes yeux d’enfant ébaudi.


Citroën et Peugeot
Celle ci est rare: une Amédée Bollée. Le père et le fils portèrent le même prénom. Originaire de la Sarthe, le père était à l’origine, fondeur de cloches. Il devint un des premiers constructeurs d’automobiles.

De loin je me suis cru dans un des épisodes du dessin animé, « les fous du volant ». Satanas et Diabolo!! tenez vous tranquilles!

Cockpit dépouillé. mais complètement restauré. Restauré ou réplique ?
Passons maintenant aux deux roues: peu nombreuses, mais de jolis spécimens.

Dollar de 1931 à moteur Chaise.

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Terrot & BSA

Mono cylindre Peugeot
Mais toutes les générations de voitures étaient présentes.

Dites moi pourquoi on affuble toujours les 2CV et les 4CV de galeries et bric à brac sur le toit ?

Talbot

Jaguar MK2




Pour me faire mentir cette Renault 4CV n’avait rien sur le toit. Mais pour une Gordini, …
Ce reportage ne doit pas vous laisser penser que seules les avant guerre étaient représentées. Toutes les générations avaient leur place.

Parking du bas

Voitures plus récentes et plus populaires
En fin de journée, pour clore cette journée dédiée aux 110 ans du premier grand prix ACF juin 2016, les participants ont réalisé deux tours du circuit. Une condition impérative: que le véhicule de soit pas fuyard pour ne pas laisser de traces d’huile sur la piste.

En ligne devant les paddocks, prêts pour le signal de départ.

Un joyeux mélange des types de véhicules.

Cette fois, pas de courses mais le plaisir de rouler avec son ancienne sur un circuit mythique.

Terrot à l’attaque!
Les trois Hotchkiss et leurs conducteurs, posent en présence du président de l’A.C.O.

Vous aurez noté que le couvre chef de « Super Patrick » n’est pas réglementaire pour la piste
Un grand merci à Marie Annick pour les compléments de photos.